« La vie c’est ce qui arrive quand tu avais prévu autre chose » disait John Lennon.
Moi, je n’avais pas imaginé être victime d’un AVC à 50 ans. J’étais une femme active, divorcée, maman de 4 enfants, aimant les chiens et passionnée d’Art.
Après une erreur de diagnostic de la part de deux médecins, je suis allée seule aux urgences du CHRU en voiture, sans comprendre ce qui m’arrivait. Une prise en charge plus de 2 jours après, trop tard et j’ai basculé dans le monde du handicap et de la maladie.
A l’hôpital, ils ont dit : « AVC », trois lettres qui font peur, dont je ne savais rien. Tout s’est arrêté brutalement et une deuxième vie a commencé. J’étais sidérée.
Cette hémorragie cérébrale m’a empêchée de reprendre mon travail de professeur que j’aimais tant. La rééducation a été longue : retrouver la marche, la vue, la concentration, la confiance, l’énergie, le moral. J’ai attendu avec espoir que l’hématome se résorbe. Je me suis battue chaque jour avec l’amour des miens. Il y a des moments difficiles.
Sur ce long chemin j’ai rencontré de belles personnes heureusement, et je me suis engagée auprès des autres victimes d’AVC dans une association. J’aime la vie, je profite de tous les moments. J’ai conscience que j’ai la chance d’être encore là, en vie. C’est un équilibre fragile mais je connais mieux ma santé et je suis plus attentive à mon corps. Il faut vraiment s’écouter, nous les femmes.
Cette photo c’est un défi personnel, elle cache mes douleurs, mon handicap. Je m’affiche, je
regarde, je m’expose. Oui cette photo est belle, elle montre que la vie continue après un AVC.
Cette femme me dit « Bats toi, ça vaut le coup ».
Un grand merci à « la Riche de cœur » et à Galina