Martine PURAVET
52 ans, sans emploi
Greffe cardiaque pour insuffisance cardiaque génétique et familiale
44 ans d’insuffisance cardiaque, conséquence d’une pathologie génétique cardiaque aujourd'hui intégrée à la recherche sur les maladies rares. Proche parent concerné aussi, ma mère décédée cette année.
44 ans de vie contrainte, limitée, impliquant plus d'efforts que d'aucun, jusqu'à épuisement. Puis, la transplantation cardiaque.
Mais, aucun héroïsme en cela, juste un instinct de survie hyperactif.
Les vrais héros de ma renaissance, je vais vous les présenter.
Un jeune cardiologue, pas encore professeur mais en passe de le devenir, féru de recherche, qui a considéré ma parole et poussé les examens plus loin que d'autres confrères, jusqu'à l'IRM.
Il a alors découvert, l'année de mes 38 ans, une pathologie cardiaque rare, génétique, responsable d'insuffisance cardiaque, et définie jusqu'alors comme prévalente chez les hommes et diagnosticable par échographie.
Les chirurgiens aux mains d'or et l'équipe médicale qui m'a prise en charge pour la greffe. Un séjour inoubliable, dès l'accueil, avec un tour mémorable en fauteuil roulant pour aller d'une étape préparatoire à l’autre. Et après le réveil, tout était beau et bon, même les œufs durs épinards du CHU !
Surtout, une famille merveilleuse, inconnue, et qui, dans la douleur, a trouvé la force de penser aux autres, à d'autres personnes en fin de vie et que leur proche défunt pouvait sauver. Sans ces femmes et ces hommes, sans ces familles, pas de survie possible. A l’époque, nous n'étions pas tous donneurs par principe. Je n'aurais jamais assez de mots pour les remercier de leur héroïsme.
A tous ces héros, je dois une nouvelle vie plus facile, agréable, confortable, plus diversifiée en activités culturelles et physiques. Imaginez, découvrir à 44 ans que respirer se fait sans y penser, sentir la force se développer en vous, voir votre horizon s'épanouir...
Aujourd'hui, c'est TOUT POUR MON PETIT COEUR ! Je le bichonne afin qu'il batte bien et le plus longtemps possible ! J'aime l'idée de faire partager de belles émotions et de beaux moments à ce petit cœur.
Accepter ce projet photo, c'est ma façon de témoigner des difficultés du handicap invisible, et surtout de les remercier.