Marie Linda PAIVA
67 ans, retraitée
Artérite des membres inférieurs, Cardiopathie ischémique
Comment j'ai découvert mon diagnostic ?
Après le décès de mon père au Portugal, j’ai eu un rdv avec mon gynécologue. Avant le rendez-vous, j’ai pu boire 5 litres d’eau et j’avais encore soif à l’arrivée. J’en ai parlé au gynécologue qui m’a fait faire un bilan et on a découvert que j’étais diabétique.
Ce diabète a bouché mes artères coronaires ce qui me faisait des douleurs dans la poitrine, on a mis un stent en 2010 pour les réparer et que mon cœur fonctionne bien.
Plus tard, je me suis cogné les pieds, j’ai eu des plaies. En faisant un nouveau bilan, on a découvert que j’avais de l’artérite : les artères des jambes se bouchent aussi et la peau mal oxygénée ne cicatrise pas. La plaie s'est surinfectée, jusqu'à l'os et j’ai été amputée de la jambe en 2013.
En 2018, ce sont les artères du cerveau qui sont touchées à leur tour : j'ai des vertiges révélant un AVC, accident vasculaire cérébral
Puis, j’ai été amputée de l’autre jambe en 2020 avec une longue prise en charge au centre de rééducation de Bel Air, car mon moignon a eu du mal à cicatriser, et parce que ça a été difficile pour adapter l'appareillage. Je continue la marche sur tapis, ça m'aide pour l'équilibre, pour stabiliser ma maladie, et pour maintenir mon autonomie. Je marche avec mon déambulateur.
Je fais comme tout le monde, on n’a pas le choix. J’ai travaillé en clinique et on faisait tout pour que les patients acceptent la maladie. Les conseils qu’on donne aux autres, sont aussi bons pour soi.
Le soutien familial et amical est très important.
Ma passion, c’est la danse. Je danse malgré mes jambes amputées, avec mon mari (ou sans lui).
Heureusement que les amis sont là, nous nous voyons très souvent.
J’aime voyager, et nous avons le projet d’acheter un camping-car pour voyager.
Il ne faut pas se laisser aller !