Claude

 Claude PIERRON

79 ans, retraité électronicien puis informaticien

Triple pontage coronarien – Remplacement valvulaire aortique- AVC



Un Triple pontage, une implantation d’une valve aortique, un AVC.
Sinon tout va bien.
Ça m’a permis de voir mon dernier petit fils.
Et de prendre conscience qu’il y a plus malheureux que moi.
Car je mange de tout, je bois de tout, je marche, je nage, je fais du vélo, je skie ... le tout avec modération.
Alors qu’il y a beaucoup de personnes plus jeunes qui sont alitées, qui souffrent, qui sont dépendantes.

Ce qui m’est arrivé n’a rien d’héroïque :

2011 : Suite à énième malaise vagal, mon épouse, contre mon gré, appelle le 15.
Diagnostic : trop de rétrécissements dans les coronaires pour la pose de stents donc, programmation d’un triple pontage.
Opération à 7h, mais retour au bloc quelques heures après car hémothorax, réveil à 19h.
Durant la 1ière semaine de séjour en rééducation à Bois Gibert, on diagnostique un épanchement péricardique, et pleural.
Je ne pouvais pas faire 500 m en parlant, c’était soit je parle, soit je marche.
Retour au CHU pour un talcage du poumon atteint car les ponctions sont sans effet, malgré plus d’un litre prélevé dans la plèvre à chaque fois.
Finalement, 8 mois après l’intervention initiale, enfin le vrai séjour de convalescence de 3 semaine à Bois Gibert !

2019 : Lors d’un contrôle de routine avec test d’effort, diagnostic : valve aortique déficiente qui nécessite l’implantation d’une valve biologique par les voies naturelles.

Quelques mois plus tard, lors d’une visite, je fais part à mon cardiologue que mon rendement à vélo a décliné, l’IRM révèle que la valve aortique implantée à un rendement de 30%  car elle est encombrée de caillots donc mise en place d’un traitement afin de fluidifier le sang avec contrôle d’un indice de fluidité qu’on appelle INR.
Cet indice doit être entre 2 et 3 ; au-delà de 3 c’est le risque d’hémorragie 
       en deçà de 2 c’est le risque de thrombus.

2020 : lors d’une conversation avec mon épouse je comprends bien ce qu’elle me dit, mais je suis incapable de lui répondre, je sais ce que je voudrais lui répondre mais rien ne sort. Et là encore, contre mon gré, elle appelle le 15. Diagnostic : AVC, léger car j’ai retrouvé la parole assez rapidement, mais en bafouillant, inversant les syllabes. 
La raison de cet AVC, certainement un des caillots (thrombus) sur la valve qui a dû se détacher.

Depuis quelques semaines, j’ai la possibilité de contrôler l’INR avec un appareil sans être obligé de passer par une prise de sang en labo. En cas d’INR en dehors des valeurs cibles, j’ai appris à ajuster le dosage de l’anti-vitamine K en conséquence. Cette vitamine K que l’on trouve dans plein d’aliments : choux de tous type, asperge, tomate, etc, favorise la coagulation. On peut les consommer mais sans excès. 

Voilà où j’en suis aujourd’hui ; je vis, je n’ai aucune gêne, j’ai des activités physiques : taïchi, taïso, self-défense, piscine, vélo, marche, ski et intellectuelles : cours de langues, je bricole, je jardine, je voyage pour aller voir mes enfants à l’étranger.

Juste une précision : le stress a été à l’origine et sera peut-être encore la seule cause de mes problèmes cardiologiques car je ne fume pas, je n’ai pas de diabète, je ne suis pas en surpoids, un cholestérol sous contrôle, j’ai une activité physique .... 

Alors il ne me reste plus qu’à rester zen en toute circonstance et ça... Ce n’est pas gagné.

Devise :
Malgré plusieurs opérations et graves complications, je vis, je n’ai aucune gêne, j’ai des activités physiques, intellectuelles et je voyage pour aller voir mes enfants à l’étranger.
Le stress a été à l’origine de mes problèmes cardiologiques : il ne me reste plus qu’à rester zen en toute circonstance !