Annick LE FLOCH
85 ans, retraitée
Infarctus du myocarde - Stent coronaire
25 décembre 2017 : Le « Cardio » …. du père Noël
En décembre 2017, le réveillon de Noël s'était déroulé en petit comité dans une ambiance chaleureuse et sans excès. Après le départ de mes proches aux alentours d'une heure du matin je me suis attelée tranquillement à remettre la maison en ordre en prévision du déjeuner du lendemain.
C'est au moment d'aller me coucher que j'ai ressenti une douleur intense à l'estomac. Une sensation de pesanteur inhabituelle, bien différente d'une simple indigestion due aux festivités. Cette douleur inconnue jusqu'alors était si désagréable qu'elle m'a contrainte à m'écrouler dans un fauteuil, cherchant instinctivement à soulager ce que je pensais être un problème digestif.
C'est alors qu'un souvenir m'est revenu. Lors de mes premiers pas en informatique, j'avais lu en diagonale, un article sur les signes de l'infarctus chez la femme différents de ceux observés chez l'homme. Or cette douleur gastrique faisait justement partie des symptômes spécifiques aux infarctus féminins !
La nuit s'est déroulée normalement mais, au matin, j'ai ressenti une étrange sensation de faiblesse, mes jambes semblaient cotonneuses. Pourtant, j'ai retrouvé suffisamment d'énergie pour assurer le déjeuner du jour de Noël.
Si cet épisode douloureux n'a duré que 10 à 15 minutes, sa singularité m'a intriguée et questionnée. Il m'a semblé essentiel de consulter un spécialiste afin d'en avoir le « COEUR » net et de mieux comprendre ce qui avait pu se produire.
Au lendemain des festivités de Noël, mon mari et moi avons pris la décision de nous rendre directement aux urgences cardiologiques de l'hôpital Trousseau. Par chance le service était particulièrement calme ce jour-là ce qui m'a permis d'être immédiatement prise en charge.
Après un électrocardiogramme normal, je pensais pouvoir repartir rapidement mais il fallait encore attendre les résultats de la prise de sang. C'est ainsi que j'ai appris que le taux de la protéine du muscle cardiaque, indicateur clé d’un infarctus du myocarde, était élevé : le diagnostic était confirmé !
Dès cet instant, j'ai été hospitalisée et intégrée dans un protocole de prise en charge rigoureux et sans faille. Le lendemain, une intervention était programmée pour la pose d'un stent permettant de rétablir la circulation sanguine de l'artère endommagée.
Ce parcours médical s’est poursuivi avec :
- Une rencontre du cardiologue pour des explications détaillées, des informations sur les traitements et le suivi à venir
- La programmation d'un séjour au centre de réadaptation cardio-vasculaire
- L’organisation d'un suivi médical à long terme.
Aujourd'hui, la vie continue avec une prise quotidienne de médicaments, une surveillance régulière de ma tension, de mon cholestérol et des anticoagulants ainsi qu'un suivi cardiologique.
Mais cela ne m'empêche pas de vivre pleinement : à 85 ans, je ne m'interdis rien. Cet infarctus n'a jamais été une épreuve pour moi, j’ai toujours cherché à le minimiser, en pensant qu'il ne s'agissait que d'une petite artère touchée
J'ai la chance de pouvoir encore profiter de la vie et de me projeter dans de nouveaux défis : cet été, en famille, nous entreprenons la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel, 7 km certes, mais c'est tout plat...
Si je devais résumer mon état d'esprit aujourd'hui, ma devise serait :
La vie continue et chaque jour est une nouvelle aventure !
Enfin je tiens à souligner l'importance et la qualité de la prise en charge médicale à tous les niveaux. Non seulement le patient est suivi avec attention, il est aussi pleinement impliqué dans son traitement et ses choix de vie
Grâce aux recommandations médicales et aux soins prodigués, il est possible de continuer à avancer, sereinement et en confiance.
Pour tout cela MERCI !
La vie continue et chaque jour est une nouvelle aventure.
J'ai la chance de pouvoir encore profiter de la vie et de me projeter dans de nouveaux défis : cet été, en famille, nous entreprenons la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel !